GLASS MUSEUM
#electro NEO-JAZZ
Si la symbolique les poursuit, c’est parce qu’elle fait partie de l’ordre naturel des choses : deux ans après Deux, le premier album du groupe sorti en mai 2018, Glass Museum signe Reykjavík avec la régularité d’un métronome. Avec huit titres explosifs, le duo bruxellois assoit son identité musicale authentique à la table du jazz contemporain.
En 2019, la scène internationale s’était ouverte à eux : passé par la cale d’un bateau au festival Elbjazz d’Hambourg, une Ancienne Belgique mythique ou encore l’Iceland Airwaves, Reykjavík a donc fait le tour du monde dans la tête d’Antoine Flipo et Martin Grégoire avant d’être finalement écrit et sublimé en studio. Le résultat, un disque clair-obscur à la croisée du classique et du jazz, au relief énergique. Symphonique toujours, l’enregistrement assume ici totalement sa couleur électronique.
Pour le batteur Martin Grégoire, il s’agissait de « revenir aux sources d’une musique plus démonstrative », mélancolique, mais intensément vivante — battante. Cinématographique, aussi. Ainsi, quand le titre « Nimbus » appelle les paysages alpins, le morceau « Abyss » fait chanter les baleines en sous-marin. Pour obtenir ce résultat magnétique, le groupe a confié son disque à des artistes et techniciens de confiance (les artisans du son Louis Goessens et Charles Stoltz, le musicien jazz Jérôme Klein, le studio parisien Meudon) et multiplié son potentiel créatif. « On a un rapport à la musique beaucoup plus mature qu’auparavant. On ne cherche plus à prouver quelque chose à travers la technique : on veut faire vivre des sons », confie Antoine Flipo, qui a réalisé le travail mélodique en amont. Mais la dualité des deux musiciens reste l’élément fondateur de leur musique. « Antoine a un côté épique dans tout ce qu’il fait, y compris la composition. Il a aussi cette capacité à traduire de manière contemporaine une tradition plus classique », estime Martin Grégoire. À l’inverse, ce dernier a « la capacité à s’adapter à tout. Il y a beaucoup plus de percussions dans cet album, parce qu’il y a entre nous un dialogue très facile qui le rend capable de s’approprier n’importe quel son », d’après Antoine Flipo. De leur premier album à Reykjavík, en un pas de deux.
Avec Reykjavík, Glass Museum revient pour un second album qui assoit son identité musicale authentique à la table du jazz contemporain. Cinématographique, électronique et organique, le disque hybride des mélodies crépusculaires à une rythmique vivante. Une lueur dans la nuit.
Concerts de GLASS MUSEUM
- 22/05/2023 La Manufacture SAINT QUENTIN (02)